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 ELEVAGE DE GRILLONS (Acheta domesticus)

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LaMouette

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MessageSujet: ELEVAGE DE GRILLONS (Acheta domesticus)   ELEVAGE DE GRILLONS (Acheta domesticus) Icon_minitime2015-09-06, 11:21

Copie de l'article que Rama a posté sur le groupe FB "Autrement..."

Elever des grillons n’est pas quelque chose d’insurmontable. Il faut juste accepter de vivre avec leurs chants qui nous rappellent le soleil du midi, mais aussi avec une odeur pas forcément alléchante si on vient sentir dans le vivarium. Il faut aussi prendre en considération le fait qu’il puisse y avoir des évasions. Ce qu’il y a d’admirable, c’est que les évadés trouvent toujours un moyen de survivre grâce aux miettes laissées par terre dans la maison et aux éventuelles gouttes d’eau que l’on peut laisser échapper en se lavant les mains ou en essuyant la vaisselle.
Mon expérience d’élevage a tellement bien fonctionné que je me suis retrouvé avec plus de 200 ou 300 individus, voire peut-être 500, qui constituaient à eux seuls une masse relativement importante et m’auraient permis de bénéficier de protéines pour des mois et des mois grâce au renouvellement des générations.
Dans mon cas, vu que je respecte le vivant, qu’il soit petit ou grand, j’avais découpé chez mon beau-père un rectangle de pelouse (aux dimensions de mon vivarium) qui contenait diverses variétés de plantes. Comptez au minimum 5 cm d’épaisseur. Si bien que cela donnait l’impression à mes petits êtres de vivre dans une sorte de jungle. Ils aiment manger du pissenlit, aussi n’hésitez pas à en replanter de temps en temps si le grand nombre d’individus a fait qu’ils n’ont pas laissé le temps à la plante de se reconstituer.
En termes de nourriture, je leur donnais des paillettes de poissons et des croquettes de luzerne que l’on trouve en animalerie, déposées sur un ou plusieurs petits réceptacles afin de les isoler de l’humidité. Mais attention, plus le nombre de grillons augmente, plus le volume de nourriture est conséquent et disparaît à vitesse grand V. J’ajoutais aussi des légumes comme des morceaux de carottes, mais aussi des morceaux de fruits comme la pomme. Ce n’est pas grave si ces morceaux se dessèchent, tant qu’ils ne pourrissent pas. Il faut savoir que si on consomme ses grillons, il faut les nourrir avec un maximum de bonnes choses, fraîches, car elles finiront dans notre corps. On peut ajouter aussi de temps en temps de la biscotte, mais attention qu’elle soit dans un endroit sec sinon elle moisit. Certains ajoutent de la poudre de lait pour obtenir du calcium en cas de consommation par des serpents ou des humains.
Dans le vivarium, je mettais régulièrement des vers de terre afin de faire « vivre » la terre, mais également un ou deux carabes (coléoptères), friands de vers de terre. J’avais recréé une chaîne alimentaire. Il y avait une ou deux araignées dont les toiles se chargeaient de récupérer les « nuisibles », comme les mouches et moucherons.
Dans le vivarium, j’avais placé également une branche sur toute la diagonale, en position horizontale, mais surélevée par rapport au sol, afin de permettre aux grillons de se réchauffer sous la lumière allumée la moitié de la journée. Ils ont besoin de chaleur pour leur développement et pour réchauffer la terre dans laquelle les femelles pondent leurs œufs. A ce propos, les bouquins d’élevages conseillent de réaliser des pouponnières dans des petits récipients et de les couvrir avec une grille fine, dont les mailles sont suffisamment espacées pour permettre à l’oviscapte (organe de ponte ressemblant à une aiguille) de passer au travers et ensemencer la terre, mais suffisamment étroites pour éviter aux grillons de creuser et d’aller manger les œufs, sources de grande protéines pour eux. D’ailleurs, on peut ajouter des morceaux de jambon dans leur régime alimentaire, mais je le déconseille, car la viande pourrie vite et les paillettes de poissons sont un excellent substitut. J’avais tellement de femelle et tellement d’œufs plantés dans la terre de tout le vivarium que je n’avais pas besoin de les protéger, car dans la nature, ce n’est pas le cas. Toutefois, si vous manquez de nourrir les grillons, alors ils se rabattront sur les œufs et votre production sera menacée.
Dans le vivarium, placez des petites pierres en tas (avec des espaces à l’intérieur) afin d’offrir à la colonie de grillons des endroits secs où se cacher. Pensez à pulvériser de l’eau, comme une sorte de rosée, assez régulièrement, pour donner à vos spécimens l’assurance de survivre avec de l’eau fraîchement atteignable. Evitez de pulvériser sur les aliments, pour cela il faudra alterner les séances de nourrissage et d’arrosage. Vous pouvez également injecter de l’eau avec une pipette ou une seringue sans aiguille directement dans la terre, à différents endroits, pour apporter de l’eau aux racines de vos plantes et herbe (ça évite de noyer les grillons à grandes eaux), mais aussi aux vers de terre. Vous pouvez aussi faire boire les grillons en humidifiant des morceaux de coton ou sopalin, ils iront aspirer l’eau directement dessus. Mais il faudra les changer très régulièrement, parce que les grillons font leurs déjections sans distinction et toute la journée, si bien qu’ils souillent leurs sources d’eau, d’où l’utilité de la pulvérisation, car ils vont aspirer les gouttelettes d’eau directement sur les brindilles d’herbe et les feuilles. C’est même très beau à observer.
La température dans le vivarium doit tourner autour de 32°C, pas trop plus pour éviter de faire suffoquer votre colonie et faire dépérir vos plantes, mais pas trop bas pour maximiser le taux de croissances des juvéniles et la maturation des œufs.
Dans mon élevage, il y avait des petits au bout d’à peine deux mois si mes souvenirs sont bons et après 6 mois, je n’ai pas su juguler la population qui avait explosée. J’avais commencé mon élevage de façon laborantine, avec juste ce qu’il fallait, comme des alvéoles de carton qu’on utilise pour les œufs, mais le taux de mortalité y était trop important. En choisissant un milieu naturel, tout à changer, le taux de procréations a augmenté et mes grillons ont même changé de couleurs et étaient devenus plus robustes et plus vifs.
Si vous ne nourrissez pas assez vos grillons, ils deviendront vite cannibales, ce qui engendrera par le fait une dépopulation. Pensez aussi à utiliser une zone du vivarium où il y a une étendues de terre uniquement, afin de donner envie aux femelles d’y pondre si par hasard le reste du vivarium ne leur convient pas.
Pensez à ouvrir votre vivarium régulièrement afin d’y renouveler le taux d’oxygène, mais pas trop longtemps pour ne pas le refroidir.



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MessageSujet: Re: ELEVAGE DE GRILLONS (Acheta domesticus)   ELEVAGE DE GRILLONS (Acheta domesticus) Icon_minitime2015-09-07, 08:51

Commentaires postés sur le groupe FB

Q GingerFox : Comment se passe le nettoyage d'un vivarium "naturel" comme celui-là?...

R Rama : La seule chose qu'on nettoie, c'est la vitre, car quand on pulvérise, les gouttelettes d'eau sèchent sur les parois et laissent des traces. Je prenais du vinaigre blanc imbibé sur un sopalin et je nettoyais délicatement pour éviter les rayures sur le verre. Pour ce qui est du contenu du vivarium, il suffit d'ajouter un peu de terre de façon parsemée pour éventuellement recouvrir les excréments. Dans la nature, personne ne vient les ramasser. C'est pour ça que si la production augmente, on doit s'équiper d'autres vivarium. Mais après, on "s'industrialise", donc il faut contrôler la population ou en évacuer soit dans la nature, soit chez des amateurs de serpents..., soit les manger !

R Rama : Pour les récipients de nourriture, prendre des choses simples, comme un demi rouleau en carton de papier WC coupé longitudinalement qu'on change régulièrement, ou des couvercles de pots bébés qu'on peut nettoyer rapidement.

Q GingerFox : En gros on fait un écosystème dans lequel on prélève, et on ne nettoie que les gamelles et les vitres... c'est intéressant ça (peu de maintenance en fait)

R Rama : Ne pas hésiter à replanter quelques plantes sauvages de temps en temps si on voit que les grillons font des dégâts. On peut aussi semer des graines de gazon, mais j'ai remarqué qu'ils mangent les jeunes pousses très rapidement, donc à voir en fonction des possibilités de chacun. Mais il est simple de prélever dans une prairie une touffe de graminées et de la repiquer dans le vivarium.

Q GingerFox : Oui on peut rajouter de ce qu'ils mangent en fait...

R Rama : Il y avait peu de cadavres, je les laissait les manger (apport de protéines) ou je les enfonçait dans la terre pour qu'ils retournent à la terre et nourrissent les plantes en fertilisant le tout.

R Rama : NOTE : à 12 secondes de vidéo, en haut à gauche, on voit passer un coléoptère, c'est lui qui se nourrissait de vers de terre.

Q GingerFox : Vu! C'est possible d'avoir trop de vers de terre?...

R Rama : Ils doivent bien se reproduire. Mais s'il y en a trop, ils auront trop nettoyé la terre et ils mourront, il faut donc une régulation naturelle.

R Rama : Je précise qu'au fond du vivarium, j'avais mis de l'aluminium et du journal pour éviter de tâcher trop le fond et pour garder l'humidité au fond pour les vers de terre.

Q LaMouette : Dans une optique survivaliste, le souci de cet élevage est la température. Que se passerait-il sans électricité donc sans chauffage? Les grillons que tu as élevés étaient-il d'une espèce indigène ou bien exotique?

R Rama : L'espèce de ces grillons est la plus commune. Si la température ne monte pas à 32°C, la reproduction sera plus longue, le développement des insectes aussi. Sous 15°C, il n'y aura plus reproduction il me semble. C'est comme tout, sans chaleur, la nature se met au repos.

R GingerFox : Sans électricité au "pire" on peut bidouiller avec une bougie qu'on protège d'un grillage très fin... (attention à la circulation d'air: arrivée d'air de dehors direct sur la flamme, et évacuation des gaz un peu en haut et en bas à l'opposé...)


Dernière édition par LaMouette le 2015-09-07, 10:46, édité 1 fois
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